»-. La triste histoire de la famille Caravals a ému le Passage, si profondément, qu’il a fallu prendre des mesures. Soudain, on a découvert que tout le monde était pâlot. On se refilait des conseils entre boutiques et magasins. On ne pensait plus que par microbes et aux désastres de l’infection. Les mômes, ils l’ont sentie passer, la sollicitude des familles. Il a fallu qu’ils se tapent l’huile de foie de morue, renforcée, à redoublement, par bonbonnes et par citernes. Franchement, ça ne faisait pas grand chose… Ça leur donnait des renvois. Ils en devenaient verts. Déjà qu’ils ne tenaient pas en l’air, l’huile leur coupait toute faim.

Il faut avouer que le Passage, c’est pas croyable comme croupissure. C’est fait pour qu’on crève, lentement mais à coup sûr, entre l’urine des petits 🐕, la crotte, les glaviots, le gaz qui fuit. C’est plus infect que dedans la prison. Sous le vitrail, en bas, le ☀️ arrive si moche qu’on l’éclipse avec une 🕯️. Tout le monde s’est mis à suffoquer. Le Passage devenait conscient de son ignoble asphyxie…! On ne parlait plus que de campagne, de monts, de vallées et merveilles…’‘ Louis-Ferdinand Céline (Mort à crédit)
😊😨
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Un texte sombre. Belles couleurs pour ce tableau.
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