»-. S’il est vrai que, de tous temps, depuis qu’il y a des hommes, il y a eu aussi des troupeaux humains (confréries sexuelles, communautés, tribus, nations, églises, états) et toujours un grand nombre d’hommes obéissant à un petit nombre de chefs. Si, par conséquent, l’obéissance est ce qui a été le mieux et le plus longtemps exercé et cultivé parmi les hommes, on est en droit de présumer que, dans la règle, chacun de nous possède en lui le besoin inné d’obéir. Comme une sorte de conscience formelle qui ordonne –. Tu feras ceci, sans discuter, tu t’abstiendras de cela, sans discuter-. Bref, c’est un -. Tu feras-.

Ce besoin cherche à s’assouvir et à emplir sa forme d’un contenu. Il se taille sa part selon sa force, son impatience et sa tension, sans beaucoup choisir, en grossier appétit qu’il est. Et il accepte tout ce qui lui hurle à l’oreille, n’importe quelle voix ayant autorité, parents, maîtres, lois, préjugés sociaux, opinion publique. Si l’évolution humaine est si étroitement bornée, si hésitante, si lente, souvent si régressive et si piétinante, c’est que l’instinct grégaire de l’obéissance est celui qui s’hérite le plus aisément, et qu’il prospère aux dépens de l’art de commander.’‘ Nietzsche (Par delà le Bien et le Mal)
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😊🐏
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Bravo Nietzsche et Brava Christine !!!
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Toujours d’actualité, les humains, pour la plupart, sont des moutons ! Bien représentés sur ce tableau !
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