»-. Tandis qu’ils combattent, et qu’un tumulte de fer s’Ă©lĂšve jusqu’au ciel d’airain Ă travers l’Ă©ther infini, les đ d’Achille, Ă l’Ă©cart du combat, sont lĂ , qui pleurent, depuis l’instant oĂč ils ont vu leur cocher choir dans la poudre sous le bras d’Hector meurtrier. On a beau les presser sans trĂȘve, en les touchant d’un fouet agile, leur parler sans trĂȘve aussi, d’une voix qui tantĂŽt les caresse et tantĂŽt les menace, les deux đ refusent aussi bien Ă rentrer aux nefs qu’Ă marcher au combat. Ils semblent une stĂšle qui demeure immuable, une fois dressĂ©e sur la tombe d’une femme ou d’un homme morts. Ils demeurent lĂ , tout aussi immobiles, avec le char splendide, la tĂȘte collĂ©e au sol. Des larmes brĂ»lantes coulent de leurs yeux, tandis qu’ils se lamentent dans le regret de leur cocher. Et elles vont souillant l’abondante criniĂšre qui vient d’Ă©chapper au collier et retombe le long du joug des deux cĂŽtĂ©s.

-Pauvres bĂȘtes ! Pourquoi vous ai-je donnĂ©es Ă un mortel, vous que ne touche ni l’Ăąge, ni la mort ? Est-ce donc pour que vous ayez votre part des douleurs avec les malheureux humains ? Rien n’est plus misĂ©rable que l’homme, entre tous les ĂȘtres qui respirent et qui marchent sur la terre. Du moins, Hector ne vous mĂšnera pas, ni vous ni votre char ouvragĂ©, je ne le tolĂšrerai pas. Ne suffit-il pas qu’il ait dĂ©jĂ les armes d’Achille, et qu’il s’en glorifie-. » HomĂšre (L’Iliade)
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Une description poétique de chevaux. Originale cette jument rose !
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