»-. Ma galerie de tableaux-, dit-il. Les murs étaient couverts de toiles, où Beautrelet lut aussitôt les signatures les plus illustres. Il y avait la Vierge à l’Agnus Dei, de Raphaël, le portrait de Lucrezia Fede, d’André del Sarto, la Salomé, du Titien, la Vierge et les Anges, de Botticelli, des Tintoret, des Carpaccio, des Rembrandt, des Velasquez. -. De belles copies !– approuva Beautrelet.

-. Quoi, des copies, es-tu fou ! Les copies sont à Madrid, mon cher, à Florence, à Venise, à Munich, à Amsterdam-. Alors, ça ?-. Les toiles originales, collectionnées avec patience dans tous les musées d’Europe, où je les ai remplacées honnêtement par d’excellentes copies-. Mais, un jour ou l’autre…-. un jour ou l’autre, la fraude sera découverte ?– Eh bien ! L’on trouvera ma signature sur chacune des toiles, par derrière, et l’on saura que c’est moi qui ai doté mon pays de chefs-d’œuvre originaux. Après tout, je n’ai fait que ce qu’a fait Napoléon en Italie… Ah, tiens, Beautrelet, voici quatre Rubens...- » Maurice Leblanc (L’Aiguille Creuse)
That’s nice
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😊💙
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Une histoire amusante et un portrait qui l’est aussi !
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