»-. Au fond de l’enceinte de murs solides et à droite du 🏰, on voyait briller les vitraux enflammés d’une chapelle qui n’existe plus. Ma mère tua le falot et nous entrâmes. Que de lumières ! Dans le chœur de la chapelle, le vieil autel de pierre en forme de tombeau en était garni. Et voici qu’on achevait d’éclairer la crèche de verdure faite dans une large embrasure de fenêtre.

Après s’être signés avec l’eau bénite, les gens allaient s’agenouiller devant la crèche et prier l’enfant Jésus qu’on voyait, couchés dans une mangeoire sur la paille ruisselante comme de l’ombre, un boeuf pensif et un âne tout poilu qui levait la tête pour attraper du foin à un petit râtelier. Que c’était beau ! On aurait dit une grotte, toute garnie de mousse, de buis et de branches de sapin sentant bon. Dans la lumière amortie par la verdure sombre, la Sainte Vierge, en 👗 bleue, était assise à côté de son nouveau-né et, près d’elle, Saint Joseph debout, en manteau vert, semblait regarder tout ça d’un air attendri. Un peu à distance, accompagnés de leurs 🐕, les bergers agenouillés, un bâton recourbé en crosse à la ✋, adoraient l’enfançon. Tandis que, tout au fond, les trois mages, guidés par l’Etoile qui brillait suspendue à la voûte des branches, arrivaient avec leurs longues barbes, portant des 🎁. » Eugène LeRoy (Jacquou le Croquant)
😊🌟
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Belle description d’une crèche, joli tableau, plein de douceur.
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Encore une fois. Bravo !
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