»-. Les instruments Ă archet, dont la rĂ©union forme ce qu’on appelle assez improprement le quatuor, sont la base, l’Ă©lĂ©ment constitutif de tout orchestre. Ă eux se trouve dĂ©volue la plus grande puissance expressive, et une incontestable variĂ©tĂ© de timbres. Les đ» surtout peuvent se prĂȘter Ă une foule de nuances en apparence inconciliables. Ils ont, en masse, la force, la lĂ©gĂšretĂ©, la grĂące, les accents sombres et joyeux, la rĂȘverie et la passion. Il ne s’agit que de savoir les faire parler. On n’est pas obligĂ© d’ailleurs de calculer pour eux, comme pour les instruments Ă vent, la durĂ©e d’une tenue, de leur mĂ©nager de temps en temps des silences. On est bien sĂ»r que la respiration ne leur manquera pas.

Rien n’Ă©gale la douceur pĂ©nĂ©trante d’une vingtaine de chanterelles mises en vibration par vingt archets bien exercĂ©s. C’est lĂ la vraie voix fĂ©minine de l’orchestre qui pleure et crie et se lamenter, ou chante et prie et rĂȘve, ou Ă©clate en accents joyeux comme nulle autre ne pourrait le faire… » Hector Berlioz ( TraitĂ© d’instrumentation)
Un texte intéressant, joli tableau, trÚs poétique.
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