Perquisition policière

 »-. Investir l’appartement de Lundagatan fut une procédure relativement peu compliquée d’un point de vue tactique. On avait décidé qu’il ne serait pas nécessaire d’enfoncer la porte. Il leur fallut environ huit secondes pour entreprendre une inspection des quarante-neuf mètres carrés, et constater que Lisbeth ne se cachait pas sous le lit, ni dans la salle de bains, ou dans un placard. Les trois policiers examinèrent d’un regard curieux l’appartement d’une propreté impeccable et arrangé avec beaucoup de goût. Les meubles étaient simples. Les chaises de la cuisine avaient été peintes de différentes couleurs pastel. Aux murs étaient accrochées des photos d’art en noir et blanc, encadrées. Dans l’élargissement du vestibule il y avait une étagère avec une grande collection de disques. Le choix était vaste, du hard rock jusqu’à l’opéra. Tout avait l’air très branché. Décoratif. Plein de goût.

Curt examina la cuisine et ne trouva rien de bien remarquable. Il feuilleta une pile de journaux et contrôla le plan de travail, les placards et le compartiment congélateur du frigo. Fast ouvrit des placards et des tiroirs de commode dans la chambre à coucher. Il poussa un sifflement en découvrant des menottes et pas mal de jouets sexuels. Dans un placard, il découvrit toute une panoplie de vêtements en latex, du genre qui aurait embarrassé sa maman si elle avait dû ne fut-ce que jeter un coup d’oeil dessus…. » Stieg Larsson (La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette)