»-. Au sortir du couvent de la Visitation, elle Ă©tait donc venue vivre Ă Barterand, sĂ©jour assez dĂ©pourvu de gaitĂ©. Bien qu’il soit peu Ă©loignĂ© d’une bourgade avenante, cĂ©lĂšbre pour ses mĂ©rites gastronomiques, ce đ° a l’air de se retirer Ă l’Ă©cart, de se cacher. Au pied d’une crĂȘte rocheuse, il s’abrite dans un repli. Une bosse de terrain lui masque la petite ville et la plaine mĂȘme, large, humide, couverte de roseaux, hĂ©rissĂ©e de peupliers en file, ne peut ĂȘtre vue du đ°, sauf du second Ă©tage. Les terrasses bordĂ©es d’ifs ou de hauts murs couverts de vigne vierge semblent vouloir dissimuler une vie taciturne, repliĂ©e sur soi. Le đ°, dont le seul ornement rĂ©side dans les deux belles terrasses, est une grande bĂątisse, d’Ă©poque Louis XIII, auquel s’adjoint, de cĂŽtĂ©, une sorte d’annexe de style incertain.

On n’y avait alors pas grand confort. Les chambres, trop vastes, se chauffaient mal. Entre le salon et la salle Ă manger, pris dans le mur et visible dans l’une et l’autre piĂšce, un Ă©norme poĂȘle de faĂŻence donnait une chaleur agrĂ©able. Mais, si on s’en Ă©loignait, le bienfaisant effet cessait vite de se faire sentir. Aussi Ă©tait-ce toujours Ă petite distance du foyer que Mlle GĂ©nolain, lointaine parente et Ă sa façon gouvernante des jeunes filles, installait son fauteuil Voltaire pour lire, chaque jour, son journal. » Daniel-Rops (Mort oĂč est ta victoire ?)
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Une vie un peu triste dans ce chĂąteau ! Belles couleurs sur ce tableau.
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lol
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