»-. Il était bien avancé avec sa grande bicoque, ses vergers, ses 🐔, ses 🐰… Sa femme disparue, son fils en prison. Je me suis souvent demandée s’il aurait été plus généreux, ta mère étant veuve, par exemple. Je ne crois pas. Sa radinerie était viscérale. Faire preuve de grandeur envers les étrangers pour les éblouir et voir les siens tirer la 👅. – Vous aurez tout quand je serai mort–. La belle affaire. Le vrai paysan, assis sur ses pièces d’or. Sauf que le trésor, on ne l’a jamais trouvé !
Méfiant comme il était, il n’aurait jamais, je ne dis pas pris une maîtresse, loin de lui cette folie, mais eu la moindre relation avec une femme, de peur qu’elle lui extorque de l’argent ! Mais cette pauvre Germaine avait compris son manège. Il lui tournait bien un peu autour, un homme et un homme après tout. Mais elle n’était pas très coquette, avec ses pieds plats et sa moustache décolorée… Pourtant, je vais te dire, il lui a fait des propositions précises. Pour voir, elle n’a pas dit non. Là-dessus, il a demandé. – Germaine, est-ce que vous en parlerez aux gens du village ?– Bien sûr que je le leur dirai !-. Il n’a plus été question de rien. Pas si bête, la Germaine ! – Monsieur aime trop ses sous pour s’intéresser aux femmes-, me dit-elle un jour qu’elle avait un petit verre dans le nez… » Marie Chaix (Juliette, chemin des Cerisiers)

Un homme compliqué ! Beau portrait.
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