»-. La 🏡 n’avait pas changé. Elle atteignit la porte qu’elle cherchait, tourna le bouton, entra, referma derrière elle. Les volets étaient clos, mais la lumière du ☀️ filtrait entre les lattes, et la petite pièce étroite était bien éclairée. Elle la reconnut, elle se retrouva chez elle. De sa chambre, on avait fait une sorte de débarras. Puis, gravissant les marches qui, par la penderie, faisaient communiquer avec la chambre voisine, elle pesa doucement sur le bec de cane en cuivre qu’elle connaissait bien. Sur le seuil, elle s’arrêta.

La fenêtre était grande ouverte, et la lumière entrait à flots. Les terrasses, bordées d’ifs tailles et de charmilles, le jardin, ce paysage adressaient un signe mystérieux. La chambre, elle, avait changé. La tapisserie des murs n’était plus là même, jadis de petits bouquets roses sur un fond gris, où des amours dansaient une ronde. Maintenant, une imitation de moire dans les tons bleus. Elle ne connaissait ni ce lit, ni ces deux bergères de velours à côté de la cheminée. Mais, tout près de la fenêtre, à l’endroit où elle les avait toujours vus, des meubles familiers. C’était le guéridon bas, la coiffeuse d’acajou à glace mobile et à petit tiroir, le tabouret de tapisserie où Pia s’asseyait pour se coiffer. Elle s’assit à cette place même, regarda les objets rangés sur le marbre blanc. » Daniel-Rops (Mort, où est ta victoire ?)
Toujours questionnant ces moments de nostalgie.
Bien sympathique le lit à baldaquin 🙂
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Nice post
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Belle histoire jolies couleurs sur ce tableau
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