»-. Les nazis ont arrêté toute la famille… oncles, tantes, cousins, frères. Père et moi nous sommes échappés. J’ai passé la moitié de la guerre coiffée d’une perruque blonde, je partageais de faux papiers aryens avec trois autres filles juives. Ils nous trouvèrent et nous emmenèrent à Auschwitz. La chance ne pouvait pas durer toujours. Ou bien nous a-t-on trahi ? Qui le saura jamais ? À Auschwitz, nous apprîmes que toute notre famille avait été tuée. Tous… tous…

Il ne restait que Père et moi. Nous arrivâmes à échanger des messages, entre l’usine de vêtements où je travaillais et l’école où il faisait la classe aux enfants des officiers S S. Ce fut un de mes messages qui entraîna sa mort. Les gardiens l’interceptèrent et crurent qu’il s’agissait d’informations codées pour la résistance. Ce n’étaient que des voeux à l’occasion de son anniversaire. On ne remonta pas jusqu’à moi, mais mon père fut envoyé dans la chambre à gaz. Il aurait survécu si je ne lui avais pas adressé ce message ! Mais n’avions-nous pas toujours dit qu’un seul survivrait ! Oh, Père ! Je t’aimais, en réalité ! Que sais-tu des camps de réfugiés, des barbelés, des chiens policiers et des fours crématoires ? J’y ai envoyé mon père ! Tu comprends ce que ça veut dire ! Le brouillard… ce satané brouillard, encore…’‘ Léon Uris Les 🦁 de Mitla)
Une histoire tragique, beau tableau
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Terrifiant 😦
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