


… me disais-je ce matin, me réveillant en sursaut la bouche pâteuse et l’air hébété. J’avais fait le rêve, peuplé des milliers et milliers de tableaux qu’un peintre en mal d’inspiration consulte sur Internet et tente maladroitement de reproduire. C’est d’ailleurs là un art à part entière, que mes élèves pratiquent avec brio, mais sur ce point, glissons…



Être, ou ne pas être, un bon ou mauvais faussaire, il y a là un vrai sujet, qui, par à-coups, par périodes, me traverse régulièrement la tête. Et m’engage à y réfléchir sérieusement. Les autres sont donc des faussaires. Mais pas moi, bien sûr, ce qui est parfaitement démenti par l’ensemble de ma production, puisque l’une de mes galerie s’intitule… Faussaire ! En réalité, tout se copie. Et chaque idée que l’on croit novatrice n’est même pas neuve, elle est seulement recyclée, plagiée, empruntée ou volée, séquestrée, reconditionnée, remise au goût du jour. Avec plus ou moins d’habileté, ou de naïveté, ou de roublardise, c’est ce qui fait la différence.



Mon conseil. -. Lorsque autrui est artiste-peintre, Autrui existe, autrui est la base de notre existence, de notre réflexion, de notre cheminement, de notre enseignement. Ce point posé, faut-il baisser les bras, lâcher le pinceau, se décourager, abandonner car autrui a déjà tout peint ? Que nenni ! Jouer les faussaires, c’est considérer la copie comme un jeu, avec un clin d’œil plus ou moins appuyé. J’ai choisi mon camp, celui de l’humour, de l’exagération, de la parodie souvent facile, de l’auto-dérision, mais qui me permet d’avoir des idées. Mes idées ! –Et, n’oubliez pas, rien de pire que d’être faussaire de sa propre oeuvre !



Une réflexion intéressante et des tableaux qui ont leur charme.
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