»-. Les rumeurs les plus folles couraient sur ces zones pĂ©riphĂ©riques, comme disait la police locale. Et les filles d’un soir, ramenĂ©es au camp pour finir la đ, racontaient des histoires horribles. Dans le quartier le long du fleuve, un sorcier offrait une fortune pour obtenir un litre de sang blanc. Une bande de voleurs attaquait les voitures sur la route qui contournant le petit aĂ©rodrome Ă l’entrĂ©e est de la ville. Il ne fallait pas, de đ, traverser, mĂȘme en voiture, le quartier de DombĂ©. Car des esprits y sĂ©vissaient. Il y a avait un peu plus d’un an, un coopĂ©rant belge et sa femme avaient Ă©tĂ© retrouvĂ©s sans tĂȘte prĂšs du grand đČ flamboyant.

Avec le temps, et finalement assez rapidement, il s’Ă©tait habituĂ©. Trop habituĂ©, mĂȘme. Il frĂ©quentait maintenant, de prĂ©fĂ©rence aux boĂźtes europĂ©ennes, les bouis-bouis locaux, ces Ă©tablissements de construction bizarre organisĂ©s autour d’une cour centrale, oĂč l’on buvait la đș lĂ©gĂšre du pays oĂč le vin de palme. Et dansait authentique, selon les directives du PrĂ©sident. De ses tournĂ©es nocturnes, il ramenait Ă la Brigade des renseignements qui laissaient coi le colonel. Ce plaisir de surprendre n’Ă©tait pas le moindre de ces đ blanches au â€ïž de l’Afrique noire.’‘ RĂ©my FrĂ©tille (Noir Ivoire)
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Une histoire pioresque, un tableau riche en couleurs.
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pittoresque !
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