Les Nabis, vous connaissez? Vers 1888, Paul Serusier, Pierre Bonnard, Edouard Vuillard et Maurice Denis s’auto-proclament « Nabis », c’est-à-dire « Prophètes », en langage hébreu. Il s’agit, pour eux, de mettre en peinture la pensée, le rêve, la vie intérieure, la spiritualité, bref tout ce qui ne représente pas aisément. -Étres et objets sont pour eux, sur la toile, des signes par lesquels ils illustrent leurs idées-.(Félix Fénéon, critique d’art, 1891)

Voilà qui me parle. Et me fournit, forcément, matière à réflexion et surtout à action. PEINDRE ce qui ne se voit pas, ne se dessine pas, donc ne se peint pas. Ce qui ne veut dire faire tout ce qui me passe par la tête, il me faut une réflexion, un plan, une feuille de route. Et surtout, une idée de départ.

Mon conseil. – . Facile, me direz-vous, il s’agit de se lancer dans l’art abstrait ! Eh non, pas si facile, car représenter ce qui ne se voit n’est pas une abstraction. La pensée intime, le rêve, la vie spirituelle ont une présence palpable, un tracé, une composition, un cheminement, qu’il s’agit de saisir par le pinceau et les couleurs. Dire sans dire, faire sans faire, PEINDRE sans peindre. La nuance est certes subtile… Mais qui a dit que la peinture est un art facile ? Certainement pas les Nabis…

Un projet assez ambitieux, beaux tableaux.
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Ping : Nul n’est Nabi en son pays – TYT
Nice pictures
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