»-. La rencontre se faisait Ă Bohicon. Pour moi, ce n’Ă©tait que le nom d’une ville, c’est au cours de la rencontre que j’ai appris que, dans la langue locale, Bohicon voulait dire le marchĂ© aux đ. Cependant, du mĂȘme coup, j’ai appris qu’Ă Bohicon, il n’y avait jamais eu de marchĂ© aux đ, c’Ă©tait le nom d’un marchĂ© aux esclaves. On vendait des hommes et des femmes, on vendait les enfants aussi, et on appelait cela un marchĂ© aux đ, cela tranquilisait la bonne conscience de tous les trafiquants.

La route de Cotonou m’a alors emmenĂ© sur le chemin des esclaves. Celui qui conduisait ces hommes et ces femmes en troupeau, ferrĂ©s, et enchaĂźnĂ©s, jusqu’aux chaloupes d’embarquement. C’Ă©tait le lieu de la dĂ©chirure, le lieu du dernier adieu, le lieu du dernier regard. Ce lieu qui, aujourd’hui encore, s’appelle toujours la porte du non-retour. Il n’y a plus lĂ qu’un grand trou bĂ©ant sur le ciel et sur la mer. » Jean Debruynne (Rencontres)
Terrifiant.. đŠ
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Excellent
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Douce!
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Ca me fais penser Ă Shaun le Mouton Hi hi hi ! Que j’adore d’ailleurs cela dit en passant.
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Triste histoire ! Des moutons sympas sur ce tableau
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