-. Un đČ, des đŠ qui pĂ©pient dans ton salon, dis, Christine, quelle est donc cette nouvelle fantaisie ? -. Mon salon se prenait au sĂ©rieux, il avait acquis, au fil, du temps, une assurance bourgeoise qui dĂ©tonnait avec la personnalitĂ© de ses occupants (pour ĂȘtre honnĂȘte, la demande venait surtout de moi, plutĂŽt que de mes proches…) Bref, il fallait agir, pour recrĂ©er un univers colorĂ©, dĂ©calĂ©, et mĂȘme interrogateur. Car rien n’est plus nuisible Ă l’intellect que l’habitude qui, entre canapĂ© et petits meubles, s’installe et perdure…
Donc, installer une branche d’đČ, rescapĂ©e d’un prĂ©cĂšdent projet, dans ledit salon, pour y accrocher des đŠ qui font cui-cui, rien de plus facile. Surtout lorsque l’on possĂšde toute une collection de petits cartons colorĂ©s sur le thĂšme, recto-verso s’il vous plaĂźt, eux-aussi en provenance d’un prĂ©cĂšdent atelier. Mon tout est installĂ© en position visible, mais non en point de mire, car il ne faut pas exagĂ©rer. Mon Ă©poux apprĂ©cie, c’est du moins ce qu’il prĂ©tend, son nouveau coin tĂ©lĂ©vision rendu ainsi hautement bucolique et mĂȘme Ă©cologique dans l’air du temps. Bien entendu, l’installation est temporaire (ou pas, on verra…). Et je possĂšde, pour remplacer les đŠ las d’y faire cui-cui, plein d’autres cartons relatifs Ă plein d’autres projets.

Mon conseil. -. Pourquoi faire, me direz-vous ? Provoquer dĂ©montrer, dĂ©corer ? Christine, tu ne crains donc pas le regard des autres, ceux qui, dĂ©jĂ , te traitent gentiment de fofolle ?-. Si je n’ose pas chez moi, oserais-je oser chez les autres ?-. Ce n’est pas lĂ qu’une boutade. Si d’aucuns rient sous cape, ou sourient ouvertement, je n’ai obtenu aucun commentaire dĂ©sobligeant, ou mĂȘme interrogatif. Savez-vous pourquoi ? Ne pĂ©nĂštrent chez moi que des intimes, triĂ©s sur le volet, qui depuis longtemps ne s’Ă©tonnent plus de rien…
Ton chez toi est gai , coloré et le notre aussi et chez nous aussi ne viennent trÚs souvent que des intimes !
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Une jolie installation !
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