»-. Nos enfants, nous les connaissons par ❤️. La forme de leurs ongles, leurs oreilles dentelées, leurs éclats de rire, leurs caprices et leurs colères. Normal, non ? Nous les avons fabriqués, après tout… Pourtant, très vite, quelque chose nous échappe, tout simplement parce que le vie, la vraie Vie, s’échappe toujours. Ils ont leurs secrets, leurs crocodiles dans le placard, leurs angoisses et leurs questions. -. Pourquoi je l’aime, et pas elle ?-. -. Et papy, il est comment, là-haut ? Est-ce qu’il est heureux, au moins ?-. Et Dieu, tu penses vraiment qu’il existe ?-...

Et nous qui les imaginions encore à l’âge des roudoudous, des toboggans, les voilà déjà perdus de questions, de secrets. Nous nous bouchons la tête, interloqués. Et nous pensons – Déjà, déjà toutes ces questions !-. Inutile d’attendre qu’il chausse du 39 pour le voir s’interroger avec acuité sur le cours du monde. -. L’enfant rêveur connaît la rêverie cosmique qui nous unit au monde-, écrit Gaston Bachelard. Le désir de connaître est le premier pas vers toute philosophie. Les enfants ne sont pas dupes de nos grands sourires de clowns, nous qui cherchons à les protéger du mal. Ils ne sont pas non plus à l’abri des bobos de l’existence et des questions métaphysiques. » Sophie Carquain (Petites histoires pour devenir grand)
Un crocodile tout mignon sur ce dessin !
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