Pour diverses raisons, je n’envisage pas de me rendre Ă Paris, d’ici la fin du mois de juin, pour me rĂ©galer de l’exposition consacrĂ©e Ă Antoine de Saint-ExupĂ©ry, pĂšre du Petit Prince. L’Ă©vĂ©nement, cependant, me touche et m’interpelle, Ă titre personnel. Car le Petit đ€Ž, c’est mon petit-fils TĂ©o, dont la blondeur et la candeur m’ont inspirĂ©e pour concocter un tableau en quatre actes dĂ©diĂ© Ă cette belle aventure enfantine.
Traduit en moult langues et dialectes, le Petit đ€Ž, hymne Ă l’enfance et Ă sa poĂ©tique innocence, est Ă©ternel, universel, exemplaire. Qu’il ait les yeux bridĂ©s ou les cheveux crĂ©pus, on le connait, on le reconnaĂźt, on l’aime, on l’envie, on le plĂ©biscite. Il nous renvoie, par son innocence, Ă toutes les rencontres dont nous rĂȘvions enfants, Ă toutes les situations dĂ©calĂ©es, insolites ou farfelues que nous n’avons pas vĂ©cues. Le đ que l’enfant dessine, l’adulte le compte et le dĂ©compte dans ses nuits d’insomnie. La Rose, si belle, Ă©goĂŻste et Ă©phĂ©mĂšre, montre ses Ă©pines. Le renard a trahi l’amitiĂ©, l’allumeur de rĂ©verbĂšres nous promet des đ blanches, des soucis et des rĂ©veils difficiles. L’astronaute nous parle d’un đ commerciale, d’une course aux đ coĂ»teusement technocratique. Quant Ă l’aviateur, sitĂŽt son appareil rĂ©parĂ©, il repartira vers d’autres aventures, toujours plus haut, toujours plus loin…

Mon conseil. – Si nous aimons tant le petit đ€Ž, ne serait-ce pas parce que ce conte, pourtant Ă©crit Ă l’usage des enfants, reflĂšte si bien nos dĂ©fauts et nos prĂ©occupations d’adultes ? Sans doute, pour si bien s’insinuer dans nos Ă©motions, lors d’un pĂ©riple littĂ©raire qui n’a pas pris une ride, l’ami Antoine de Saint-ExupĂ©ry Ă©tait lui-mĂȘme un grand enfant…
Beau tableau qui résume bien cette histoire touchante et poétique.
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