
»-. On me regarde ! Paris est une ville pleine d’yeux. En fiacre, dans les boutiques, sur les boulevards, dans les jardins, je me dĂ©fends contre les regards des hommes. Que c’est plaisant ! Le regard du Parisien n’est pas neutre et las comme celui de l’Anglais. Il vous attaque avec Ă©lan. Il vous cherche des yeux. Je suis ravie d’ĂȘtre une femme.

Je me promĂšne toute la journĂ©e, tant ce bain de regards me fait circuler le sang. Il y a le choc , l’instant oĂč mes yeux pĂšsent ceux de l’autre. Je suis le juge. J’Ă©value. Je donne une note. Puis j’abaisse les paupiĂšres. Ma mĂšre veut me faire admirer les monuments. Les monuments qui ne sont pas Ă moi ne m’intĂ©ressent pas. Et puis je n’admirerais jamais. C’est moi qui veux ĂȘtre admirĂ©e.

Je voudrais tenir un homme comme on tient un đ. J’ai jouĂ© au jeu des regards avec Thomas. Il est plus coriace. Pour garder sa supĂ©rioritĂ©, je suppose, il met de la raillerie dans son intĂ©rĂȘt. Mais je l’intĂ©resse. Je l’intĂ©resse au point qu’il fait exprĂšs de ne pas me regarder quand j’entre dans une piĂšce oĂč il se trouve. L’imbĂ©cile ne se doute pas que ses airs supĂ©rieurs me sont agrĂ©ables. J’ai envie de lui fondre dans les bras. Je souhaite qu’il me traite mal. L’essentiel est qu’il prenne ce visage mĂ©chant qui m’a plu. » Cecil Saint-Laurent (Lola Montes)

Mon conseil. -. En ce beau dimanche printanier sous le âïž, qui nous a fait avancer la pendule d’une heure afin de profiter au maximum des couleurs et des parfums, un peu de lĂ©gĂšretĂ© ne nuit pas ! Telle une bande dessinĂ©e qui dĂ©roule ses saynĂštes, la vie avance sur un chemin certes escarpĂ©, mais tout plein de petits bonheurs… Profitez bien !

Belle sĂ©rie de poissons d’avril, malheureusement, l’heure d’Ă©tĂ© n’est pas un poisson d’avril, pour moi c’est un dĂ©calage nuisible !
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Je l’aime!
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