»-. Où est le pouvoir, désormais ? Parfois plus du côté des enfants que de celui des parents. Ces derniers sont désemparés, ne savent pas dire non, ni poser des limites. Les grandes civilisations se sont toutes construites sur la base d’interdits intériorisés depuis des générations, inceste, meurtre… C’est la même chose avec nos bouts de chou. Les hommes se construisent en intériorisant ces limites. Même si elles leur semblent souvent odieuses. Dans ses rêves les plus fous, l’enfant souhaite avoir un passeport multi-autorisations. En réalité, ce serait un cauchemar ! Sans interdit, l’enfant serait le jouet de ses propres pulsions. Et de ses angoisses. Une folle liberté s’ouvrirait à lui, et il en serait très malheureux.

Même s’ils râlent, s’ils pleurent, les enfants ont besoin de limites. Elles les sécurisent, elles leur donnent des repères, et un cadre bien défini dans lequel ils peuvent évoluer. Ils ont besoin de se sentir petits, mais protégés par un grand. Ce n’est pas en les autorisant à tout faire qu’ils vont se sentir mieux. Au contraire, ils vont être encore plus vulnérables, ballottés dans un monde sans repères. S’il enfreint ces limites ? On doit bien évidemment le lui faire remarquer, gronder, ou sévir. » Sophie Carquain (Petites histoires pour devenir grand)
Quelle audace ! La lucidité est si dangereuse…
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Un texte intelligent pour ne pas faire des enfants des petites terreurs ! Un portrait amusant.
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I love this so much
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