»-. Elles n’ont rien de trop gai, les forêts qui s’en vont sur ces plateaux, du côté de La Chaise-Dieu. Des 🌲, des 🌲, des 🌲, jamais une âme. Les chemins sablonneux s’enfoncent de salle obscure en salle obscure, parmi la mousse et la fougère, sous ces grandes rames balançantes. Les grappes du sureau rouge tirent l’oeil, ou bien quelque pied de digitale pourprée. Il y a des endroits où le ☀️ semble n’avoir point percé depuis des mondes d’années. C’est sombre, c’est noir. C’est la mort. Une forêt comme celle de sainte Geneviève de Brabant, où des ermites peuvent vivre solitaires,et qu’on imagine pleine de 🐺, de 🦊, de blaireaux.

À dix pas, sait-on ce qui se cache derrière ces fûts gercés d’arbres, où la résine met des traînées de suif ? Tout remue, mais tout remue à peine. Tout est silence, mais un silence traversé de vingt bruits menus. Une belette qui se sauve, un souffle de vent dans la feuille de houx, une fontaine qui s’égoutte derrière la roche. Et lorsque le sentier monte en tournant sous le couvert, à travers les masses de pierres détachées, dans le désordre des 🌲 penchés sur leurs noeuds de racines, on croirait aller vers des cavernes de faux monnayeurs et de brigands. Pas une âme, et pourtant il semble que quelqu’un soit tapi par là en embuscade. » Henri Pourrat (Gaspard des montagnes)
Je ne dis pas assez que j’aime la liberté avec laquelle tu peins, très beau ce tableau constitué de toutes ces petites touches
J’aimeAimé par 1 personne
Belles couleurs sur ce tableau.
J’aimeAimé par 1 personne
Ping : Les forêts de ce pays-là — L’atelier peinture de Christine – TYT