»-. L’avant-veille donc, en descendant, elle avait trouvé une lettre sous la porte. Voici par ordre ce que portait l’écrit. D’abord, le petit Henri était vivant, mais retiré dans un lieu d’assurance. Si sa mère se soumettait afin de le revoir -et elle avait jusqu’au surlendemain midi pour se décider-, elle devait attacher un mouchoir blanc à la fenêtre de sa chambre. On lui manderait alors ce qu’elle aurait à faire. Toutes les sûretés seraient prises. Ainsi, qu’elle ne songeât point à ruser, car l’enfant pourrait avoir à en pâtir. – Retrouver mon petit… Ne plus me demander ce qu’ils en ont fait, ce qu’ils en feront…-

Ce doucet qui agitait ses ✋ vers elle quand elle l’enlevait de son berceau, et l’on jouait. Elle touchait ses petits doigts. – La 🐔 a fait l’oeuf sur la montagne, celui-ci l’a fait cuire…-. . Mon Dieu ! Ces yeux qui lui prenaient tout son chagrin, ce que cela lui était, comme elle se sentait sa mère… Si vraiment il n’était point mort ? Elle s’était tuée. L’avant-veille, elle avait changé de figure à la vue d’un de ces petits que la mère tient par les bouts d’un fichu et qui s’essaient à marcher, les bras en avant. – Je me disais, le revoir, avoir cela du moins. Après, s’ils veulent me le tuer…- Mais c’était trop simple. Ce qu’il fallait, c’était le leur reprendre. L’autre ne faisait peut-être que lui tendre un traquenard, après quoi l’enfant n’en serait pas moins élevé dans le crime. Si toutefois il vivait. Elle avait donc pris sa résolution… » Henri Pourrat (Gaspard des montagnes)
Une triste histoire. Joli tableau
J’aimeJ’aime