»-. Il est certain que la condition des femmes, à l’époque, n’était guère enviable dans les campagnes, où elles étaient le plus souvent considérées comme des servantes. Il existait une sorte de hiérarchie, dont les domestiques représentaient la couche inférieure, corvéables à merci, et qui venaient après les gens de maison, gouvernante, cuisinière ou chambrière. La condition des veuves était encore plus précaire, surtout si elles avaient un enfant à charge. Se remarier tenait alors du miracle.

La seule chose qui intéressait les hommes, c’était de profiter d’une femme en situation de fragilité, non de s’en encombrer. Elles devaient se méfier, se tenir sur leurs gardes, veiller à ne pas trop rester seules en dehors de leur 🏡. C’est ce que faisait Madeleine, qui évitait soigneusement la compagnie des hommes, sauf quand elle y était obligée par les travaux des champs. Les trois quarts des domestiques vivaient dans ce hameau de quatre maisonnettes, situé à l’extérieur de l’enceinte du 🏰, les autres dans l’aile droite de la plus grande tour, près des cuisines, ceux-là ne participaient qu’aux grands travaux. Le reste du temps, ils travaillaient dans le parc ou dans le 🏰 lui-même. Ils se montraient un peu méprisants envers ceux qui habitaient les communs, alors que le régisseur ne faisait aucune différence entre eux. » Christian Signol (Pourquoi le ciel est bleu)
Une vie bien contrainte ! Belles couleurs sur ce tableau.
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