Cette adhérente rejoint l’Atelier du Jeudi munie de la photocopie, de qualité médiocre ce qui aggrave son cas, d’un tableau capturé sur une application d’internet bien connue. – Que comptes-tu en faire ? -. Mais la copier, bien sûr. Tout y est !-. Non, tout n’y est pas, et surtout pas l’âme de la toile. Et les pixels manquants n’ajoutent rien à la compréhension du document. Ce qui compte, quand tu peins, même et surtout si tu t’appuies sur un modèle, c’est ton interprétation personnelle. Sinon, l’émotion ne sera pas au rendez-vous.

Cette photocopie que tu exhibes avec fierté comme la preuve de ton futur chef-d’oeuvre t’a coûté du temps, celui de faire défiler les images, choisir l’heureuse élue, etc… N’eût-il pas mieux valu, dans le même temps imparti, réfléchir, griffonner, tester, tenter, rater puis enfin réussir ? -. Ainsi, je suis sûre de, au contraire, ne pas rater !-. Qu’importe si tu rates. Tu recommenceras. Et réussiras ta propre toile. Signeras ton œuvre. Exploiteras tes idées et amélioreras ta technique. Tu seras prête à montrer, à exposer-. Une anecdote me revient en mémoire, celle d’une de mes élèves qui, proposant une de ses toiles sur un marché de Noël, eut la désagréable surprise d’y trouver l’exacte réplique, format et couleurs y compris, sur le stand voisin, copiée-collée elle-aussi à l’identique sur le même site de vulgarisation de la peinture.

Mon conseil. -. Pour ne pas proposer les sempiternels tableaux de ⛵ ou de coquelicots inspirés du même modèle viral sur Internet, pour ne pas réduire la peinture à un catalogue de cartes postales, la recette est simple. Osez, innovez, utilisez votre propre gamme chromatique et votre imagination pour transformer, sublimer, recréer à votre sauce un tracé qui vous aura séduit. L’art vous en remercie.

De bons conseils ! Une série de tableaux amusants.
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