»-. La chaleur s’annonçait accablante. Pas un souffle d’air ne venait caresser la lande. Les eaux de l’étang étaient uniformément plates, sans la moindre ride. Au loin, en direction de la route qui montait à Saint- Goussant, les grands chênes sortaient peu à peu de l’ombre. Au fur et à mesure que l’heure avançait, des bruits diffus montaient de la vallée, c’étaient les cris des hommes qui conduisaient le bétail dans les pacages. Ici et là, on entendait le vacarme des batteuses, de tous côtés la vie renaissait.

La mère Fontan était déjà à s’occuper de la maisonnée et des bêtes. Elle avait sorti les 🐐 et arrosé le jardin. C’était son heure préférée. Elle aimait le calme du matin et les senteurs de la 🌃 qui restaient accrochées à la bruyère. Et puis, il y avait le café. C’était un rite, un instant sacré. Elle avait toujours une vieille cafetière qui avait bien vingt ans d’âge. Elle le faisait toujours à l’ancienne, avec quelques grains de chicorée. Ce n’était pas qu’il était fameux, le café de la mère Fontan ! Il fallait s’y faire ! Mais elle aimait cet arôme qui emplissait la salle commune et venait se mêler à l’odeur du 🔥 qui crépitait dans l’âtre. » Pierre Retier (Marie des Landes)
Les rituels du quotidien, beau tableau.
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