Chapelle romane du douzième siècle

 »-. Je te dis que tu t’es trompé ! -. Après le repas, simple mais copieux et finalement délicieux, ils avaient pris la route indiquée par le prospectus. Elle commençait cinq kilomètres environ après le village. Un panneau indiquait –Saint-Laurent, 3, 5 km-. Et, en dessous, en plus petits caractères, –Chapelle romane du XIIième siècle. Peu après, la route qui, au début, paraissait en bon état, abandonnait son bitume et se transformait en un chemin empierré remontant à travers des bois très sombres de fayards et de chênes verts. Malgré les nombreux nids-de-poule qui creusaient la chaussée, il était évident qu’elle était fréquemment empruntée.

Après être entrés dans un sous-bois où ils avaient retrouvé un semblant de fraîcheur, ils avaient roulé pendant un kilomètre avant de parvenir au débouché de la forêt. Au-delà, ils avaient atteint un carrefour situé au milieu des landes à bruyères, où se croisaient quatre chemins. Là, il n’y avait plus de panneau. Après les hêtres, ils distinguèrent un espace dégagé, inondé de lumière. C’est de là que venait un léger bruit, sur la droite. -. On dirait qu’il y a un ruisseau par là, on va aller voir-. Ce n’est pas un ruisseau que nous cherchons, c’est la chapelle. Ou tout au moins une route qui nous permette de sortir de ce trou !–  » Jean-Louis Magnon (Le Mas des Peurs)

Mon conseil. Pour trouver ladite chapelle, mieux eût valu laisser la voiture des le début de la piste empierrée, et continuer le chemin à pied. Serpentant, au frais, entre les chênes verts, notre couple de touristes auraient, c’est plus que probable, trouvé un panneau indiquant Sainte-Christine, là, à gauche, en suivant le ruisseau. – Vous n’avez pas trouvé la chapelle, mais fait tout de même une jolie randonnée dominicale ? Bravo !