»-. Lorsque Madame de la Tour fut relevée de ses couches, ces deux petites habitations commencèrent à être de quelque rapport, à l’aide des soins que j’y donnais de temps en temps, mais surtout par les travaux assidus de leurs esclaves. Celui de Marguerite, appelé Domingue, était un noir yolof, encore robuste, quoique déjà sur l’âge. Il avait de l’expérience, et un bon sens naturel. Il cultivait indifféremment sur les deux habitations des terrains qui lui semblaient les plus fertiles, et il y mettait les semences qui leur convenait le mieux. Il semait du petit mail et du maïs dans les endroits médiocres, un peu de froment dans les bonnes terres, du riz dans les fonds marécageux. Et, au pied des roches, des courges et des concombres.

Il plantait dans les lieux secs des patates, qui y venaient très sucrées, des cotonniers sur les hauteurs, des cannes à sucre dans les terres fortes, des pieds de café sur les collines, où le grain est petit, mais excellent. Le long de la rivière, et autour des cases, des bananiers qui donnent toute l’année de longs régimes de fruits avec un bel ombrage. Et enfin quelques plants de tabac pour charmer ses soucis et ceux de ses bonnes maîtresses. Il allait couper du bois dans la 🗻, et cassait les roches ça et là près des habitations pour en aplanir les chemins. Il faisait tous ces ouvrages avec intelligence et activité, parce qu’il les faisait avec zèle. » Bernardin de Saint-Pierre (Paul et Virginie)
Très mignon ce village des Hobbits !
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