»-. L’affaire fut signĂ©e au mois de juillet 1806, et l’acte, depuis, n’a jamais quittĂ© le 🏰. Il est lĂ , devant mes yeux. -. Nous, Jacques D., notaire Ă Belmont, cĂ©dons Ă Pierre Marsac, nĂ© le 16 dĂ©cembre 1773, commissaire aux armĂ©es, les biens meubles et immeubles ci-dessous Ă©numĂ©rĂ©s, etc pour le prix de cent quarante mille francs payables au comptant. Fait Ă Belmont, en notre Ă©tude, le 16 juillet 1806…-. C’est avec une grande satisfaction que je pris possession des lieux, moi qui n’avait jamais possĂ©dĂ© qu’un havresac miteux sur la grand-route de Paris, puis les armes qu’on m’avait confiĂ©es pour dĂ©fendre mon pays. Je l’avais payĂ© assez cher, une jambe en moins.

Mais tout ce que j’avais vĂ©cu jusqu’Ă ce jour me sembla justifiĂ©, quand j’entrai dans le salon oĂą m’attendaient la Miette, une vieille servante que le notaire avait laissĂ©e au 🏰 pour l’entretenir, et Antoine, son mari, qui devait aider Ă l’installation du nouveau propriĂ©taire. Je n’attendis pas le lendemain pour aller, dans mon cabriolet, Ă la rencontre des mĂ©tayers de La Mouline, La Borie Blanche et La Belaudie, distantes, chacune, de deux ou trois lieues du 🏰. Je me suis installĂ©, j’ai observĂ©, rĂ©flĂ©chi, dĂ©cidĂ© en très peu de temps ce qu’il convenait de faire pour donner Ă mon domaine la sĂ©curitĂ© et l’avenir qu’il mĂ©ritait. Un matin du mois d’aoĂ»t, dans un champ, je rencontrais Marie Daumier, qui glânait les Ă©pis oubliĂ©s. » Christian Signol (Tout l’amour de nos pères)
Une belle histoire, un tableau bien fleuri !
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