»-. Quelques pages, souvent pimentées d’humour, suffisent en tout cas à chacun de ces orfèvres en l’art subtil de la nouvelle pour nous faire vivre d’autant plus intensément leurs récits, que tous sacrifient au rituel de la chute, surprenante, brutale, cinglante ou ironique. Genre littéraire exigeant, par sa brièveté même, rigueur de la composition, dépouillement de toute substance verbale inutile, jouissant ainsi, selon Charles Baudelaire des bénéfices éternels de la contrainte, la nouvelle est aujourd’hui en pleine renaissance. Sans doute parce qu’elle est en parfaite adéquation avec l’accélération de nos rythmes de vie, et les temps de lecture que l’on peut s’octroyer chaque jour. » Jean-Louis Berger-Bordes


Pourquoi cette analyse fine et subtile sur l’art d’écrire des nouvelles me fait-il penser, illico, à la peinture ? Car, dans toute production de l’artiste-peintre, du moins telle que je la conçois dans son amplitude et sa diversité, se côtoient petits et grands tableaux. Les grandes toiles sont des épopées, cependant que, par des dimensions plus réduites qui en contraignent forcément la composition et donc le sujet, les petites toiles sont des »nouvelles » qui ponctuent d’un point d’exclamation (ou d’interrogation) la galerie de tout artiste qui se respecte…


Mon conseil. – . Tout comme l’amateur de lecture se garde bien de dédaigner l’art de la nouvelle, que l’artiste se garde bien d’ignorer l’art de la »petite toile ». Lequel est distinct de celui de la miniature, qui réclame des spécificités techniques et artistiques différentes. La petite toile a une vie propre, une histoire courte, c’est un récit bref. N’oublions pas la recommandation d’André Gide. – La nouvelle est faite pour être lue d’un coup, en une fois-.


Belle série de petits tableaux.
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Bien vu, bien dit, bien peint !
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