»-. Il va de soi que la recherche de la sainteté, en vigueur dans les communautés, n’était pas incompatible avec l’enrichissement des grands monastères. Et il n’est que de jeter un coup d’oeil sur les comptes d’Irminon, le Père Abbé de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, pour se convaincre que, si d’aucuns avaient fait voeu de pauvreté, et l’appliquaient, d’autres étaient d’excellents trésoriers. Il est vrai qu’il était indispensable que quelqu’un soit là pour faire fructifier au mieux les quelques vingt et un domaines, regroupant plus de trente mille hectares, que possédait alors l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Indispensable également de veiller à ce que les milliers de serfs, mais aussi de paysans libres, qui cultivaient toutes ces terres, le fassent du mieux qu’ils le pouvaient.

Mais peu importe que certains monastères aient été beaucoup plus riches que d’autres, le temps et l’histoire se chargèrent de niveler tout cela lorsque la puissance et l’importance des monastères devinrent une sorte dee contre-témoignage à la règle de Saint Benoît. Pour les siècles dont nous parlons, ceux d’avant l’an 1000, seul compte le travail considérable auquel se livrèrent des milliers de moines qui croyaient en ce qu’ils faisaient, et le faisaient bien. Grâce à eux, et aux exemples en matière de gestion de sol qu’ils donnèrent et firent appliquer à tous les serfs qui dépendaient d’eux, l’agriculture sortit de son immobilisme et le spectre de la famine recula. Pour un temps. » Claude Michelet (Histoires des paysans de France)
Beautiful photos
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Une bonne organisation ! Des couleurs pleines de fraicheur sur ce tableau.
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