»-. Tout avait commencé de façon banale. Le lundi gras, cette année-là, soit le 26 février 1226, –quelques clercs de l’Université de Paris se rendirent à Saint Marcel pour y prendre l’air et s’y livrer à leurs ébats habituels. Une fois là, après s’être quelque temps amusés et ébattus, ils trouvèrent par hasard dans une taverne du vin excellent, délicieux à boire. Or, une querelle éclata sur le prix de ce vin, entre les clercs qui buvaient et les taverniers. Ils commencèrent à se prendre aux cheveux et à échanger des coups. Jusqu’au moment où des gens du bourg, accourant, delivrèrent les taverniers de la ✋ des étudiants. Mais ils blessèrent ceux-ci, qui ne voulaient pas lâcher prise, et les contraignirent à s’enfuir, après les avoir bien et copieusement rossés.

Eux donc, revenus à la ville en lambeaux, excitèrent leurs compagnons à les venger. Le lendemain, revenus avec des épées et des bâtons à Saint-Marcel, ils font irruption violemment dans la 🏡 du tavernier, lui brisent tous ses vases à vin et répandent le vin sur le pavement de la 🏠. Puis, s’en allant par les rues et les places, ils donnent la chasse à tous ceux qu’ils rencontrent, hommes et femmes, et les laissent à demi assommés-. C’est ainsi que le chroniqueur anglais Mathieu Paris raconte les évènements. Le doyen de la paroisse de Saint-Marcel prit aussitôt la défense de ses gens contre les étudiants et porta plainte. L’affaire du bourg Saint-Marcel fournissait une excellente occasion de prendre une revanche contre ce monde universitaire sans cesse en ébullition. » Régine Pernoud (La Reine Blanche)
L’agitation chez les étudiants ne datent pas d’hier ! Belle histoire, jolitableau.
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