»-. Notre voisin Ă©tait boulanger. Il avait un đ que personne n’avait jamais vu, mais dont tout le monde connaissait la voix de tribun. Il ne rĂ©veillait pas seulement son propriĂ©taire, Ă trois heures trĂšs exactement, Ă©tĂ© comme hiver. Il n’avait de cesse qu’il n’eĂ»t rĂ©veillĂ© tous les autres đ de la villes. Et les đ, mĂšres de famille comprises. Les đŠ, les đ, les đ, les đ, les humains. Ensuite, jusqu’Ă la đ suivante, il se rendormait, de son sommeil de gallinacĂ©. Bien des gens voulaient sa peau.

Le muezzin du quartier, homme pieux et colĂ©rique, allait par rues et ruelles, lançant des imprĂ©cations contre ce siĂšcle impie et contre ses compatriotes qui se dĂ©tournaient de la religion. Parce qu’aux premiĂšres lueurs de l’aurore, quand il montait au minaret pour lancer son appel Ă la priĂšre aux quatre coins du ciel, tout le monde Ă©tait dĂ©jĂ debout, rĂ©veillĂ© depuis longtemps par ce đ fou furieux qui n’avait appelĂ© qu’Ă la joie de vivre. Hommes, femmes, enfants, Ă©taient d’une telle humeur de đ que personne ne faisait sa priĂšre, hormis les dĂ©vots professionnels. Ă quoi servait donc la mosquĂ©e ? -. Bandes de choses ! Quand vous serez dans l’autre monde, vous boufferez des cailloux !-. Toute mon enfance, j’ai vĂ©cu avec le chant du đ. J’enfonçai des boules Quies dans mes oreilles… » Driss ChraĂŻbi (La civilisation, ma mĂšre !)
C’est une belle histoire que celle de ce coq ! Beles couleurs sur ce tableau.
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