»-. Voiles à l’arrière !-. Le cri tomba de la hune, un cri qui draîna aussitôt la population du ⛵ jusqu’à la poupe. À l’horizon là-bas, en effet, trois navires de petit tonnage. Alors, du groupe des marins, un second cri, strident celui-là, monté d’entrailles nouées par la peur. -. Les pirates barbaresques !-. Et ce fut le cauchemar, questions, ordres, interpellations, bousculades, galopades d’un bout à l’autre, du pont aux cabines ce fut la panique générale à bord.

Contrastant cruellement avec cette frénésie, l’Aliaga se tenait immobile, se contentant désormais de se balancer au gré des flots, car le vent était tout à fait tombé. Dans le même temps, les frégates des pirates, plus légères, continuaient à progresser et gagnaient de la distance. L’une se détacha bientôt et entreprit un mouvement tournant, dans l’intention évidente de couper toute voie de retraite à l’Aliaga. À bord, c’était l’attente de l’assaut, que tous nous savions inévitable. -. Tirons du canon pour alerter Majorque-. Il n’y a pas de canon sur l’Aliaga-. Sautons à la mer et nageons jusqu’à la côte-. Les requins…-. Cachons les femmes et les enfants-. Embarquons sur les canots pendant qu’il est encore temps-. Mais il n’était plus temps, il fallut se rendre à l’évidence, aucune initiative n’aurait pu nous soustraire au sort qui nous attendait. » Michel de Grèce ( La 🌃 du Sérail)
Joli bateau-poisson !
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