»-. C’est un peuple barbare, différent de tous les peuples par ses coutumes et par sa race, plein de méchanceté, noir de couleur, laid de visage, débauché, pervers, perfide, déloyal, corrompu, voluptueux, ivrogne, expert en toutes violences, féroce et sauvage, malhonnête et faux, impie et rude, cruel et querelleur, inapte à tout bon sentiment, dressé à tous les vices et iniquités. Il est semblable aux Sarrazins par sa malice, et, de toute façon, ennemi de notre peuple de France. Pour un sou seulement, le Navarrais ou le Basque tue, s’il le peut, un Français. Les Navarrais forniquent honteusement avec les bestiaux, on raconte que le Navarrais met un cadenas à sa mule ou à sa jument. Le femme comme la mule est livrée à sa débauche-.

Dire que c’est un moine qui écrit ça… Aymeri Picard, dans les années 1130, rédige un guide à l’usage des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Intéressant à plus d’un titre, il montre ce qui prévalait à l’époque. Aymeri Picard relate en détail les caractéristiques des pays et des gens, les eaux bonnes et mauvaises sur le chemin. À ce moment, il devient utile de noter les conseils qu’il donne. Son 💷 est très instructif quant à la physionomie des régions traversées, leur mode de vie, les richesses qu’elles recèlent. Il est mentionné les bons endroits où loger, ceux que l’on a intérêt à traverser après avoir fait ses provisions. Il n’oublie pas d’égratigner au passage les peuples contre lesquels il a une dent. Et quelle dent, au sujet des Basques et des Navarrais ! » Guy Duffroy (Voyage avec mon âne sur les chemins de Compostelle)
Le moine avait la dent dure ! Beau tableau.
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