»-. En dépit de l’exotisme ambiant, la vie au Harem me rappelait celle qui était la mienne au couvent de la Visitation, à Nantes. Je retrouvais ce dont j’ai horreur, le réveil à l’aube. Mais ici, au moins, est-il en musique. L’orchestre militaire du Sultan joue des marches guerrières pour tirer du sommeil le Sérail, deux heures avant le lever du jour. Puis, toute la journée, alternent les contraintes du service et la rigoureuse discipline des classes. Car le Harem est aussi école de musique, de danse, de chant, de peinture, de broderie, de reliure. On s’applique à découvrir et à encourager le talent de chacune pour en faire une jeune fille accomplie.

Ironique était le destin qui, après tant de détours inattendus, me fit retrouver les règles et la réclusion du couvent. Malgré leur invite, les nonnes n’avaient pas réussi à me garder parmi elles. Mais le Harem, lui, ne me lâcherait pas. Je suis entrée au Harem comme on entre en religion. Néanmoins, j’ignorais l’ennui que j’avais connu au couvent de la Visitation. Et puis la curiosité, que j’éprouvais envers cet univers nouveau, mon appréhension vis-à-vis de l’inconnu, ma volonté de m’y adapter par instinct de survie me gardaient dans un état de tension qui trompait l’ennui. » Michel de Grèce (La 🌃 du Sérail)
Une vie un peu spéciale ! Beau couvent sur ce tableau.
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