»-. C’est ainsi que je poursuivais la campagne de vaccination contre la variole, que j’avais entreprise six mois auparavant. Ce fléau que je soignais sans grands moyens, si ce n’est en crevant les pustules ulcéreuses et en enduisant les croûtes persistantes de miel, était rarement mortel, sauf en cas de surinfection ou de conséquences hémorragiques. Mais il cicatrisait en crevasses indélébiles et défigurait ses victimes.

Je me heurtais à l’immense force d’inertie des paysans que les prêtres poussaient plus que jamais à ne pas se dérober à leur destin, c’est-à-dire à la volonté divine à laquelle ils avaient le devoir de se soumettre. Par ailleurs, ils continuaient à faire appel aux sorciers et aux jeteurs de sort. Enfin, tout ce qui n’était pas conforme aux us et coutumes était suspect aux yeux de ces hommes et femmes, craintifs de par leur position de dépendance. Et de toute façon incapables de payer un médecin. La vaccination était pourtant gratuite, c’est ce que je m’empressais d’annoncer dans les villages. Avant d’expliquer qu’elle était née en Angleterre des l’année 1796, et avait été expérimentée sur un enfant de huit ans, puis comment elle avait été initiée en france. » Christian Signol ( Tout l’amour de nos pères)
Un sujet à la mode ! Beau masque.
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