»-. Mais la mort approchait. Blanche se fit transporter sur une simple paillasse, sur laquelle on étendit un drap. Autour d’elle, prêtres et clercs se tenaient muets. Qu’attendaient-ils ? Déjà elle avait reçu les derniers sacrements, et sentait la mort proche. Comme pour donner le signal et parfaire ce qu’exigeait son départ du monde, Blanche entonna elle-même la prière des derniers instants, celle que, dans la liturgie, on nomme la recommandation de l’âme-. Subvenite, sancti Dei… Venez à mon aide, ô saints de Dieu. Accourez, anges du Seigneur. Recevez mon âme pour la porter en présence du Très Haut…-. Ses lèvres remuèrent, le temps d’articuler cinq ou six versets. Après quoi les assistants continuèrent seuls.

C’était le 26 ou 27 novembre 1252, dans l’après-midi, vers trois heures. Blanche fut revêtue des ornements royaux, mais sur sa tête on mit son voile de religieuse cistercienne, et l’on posa par-dessus la 👑. Les Grandes Chroniques de France ont souligné la douleur du peuple. -. De sa mort fut troublé le menu peuple, car elle empêchait qu’ils fussent exploités par les riches, et gardait bien justice-. Ce petit peuple qui l’aimait veillait à présent sa reine dans le chœur de la belle abbatiale, où brûlaient quantité de cierges. » Régine Pernoud (La reine Blanche)
Belle histoire. Beau portrait.
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