»-. Il faut que je m’epanche, les paroles sont seules à pouvoir exorciser la douleur. Je me rappelle cette 🌃, après que j’eusse essayé de baiser ses lèvres sèches sur ses dents serrées… Je me suis couché dans le champ, et j’ai mordu la terre, affamé de vengeance. J’étais dans le même état pendant toute la semaine, avant d’avoir appris la mort de l’assassin. J’ai supplié de me laisser prendre part à l’exécution, et j’ai exigé qu’on ne se borne pas à tuer, mais qu’on torture. J’ai crié jusqu’à ce qu’on me mette à la porte. Et, maintenant, cela ne représente pour moi qu’un épilogue hideux, le fait que le dossier est clos, et qu’il n’y a plus rien à faire.

Oeil pour oeil serait une bonne règle si l’oeil du coupable rendait la vue à la victime. J’ai éprouvé que le désir de vengeance peut devenir un besoin physique, pareil à la soif. Mais, lorsqu’on le satisfait, c’est comme si l’on buvait de l’eau salée. Certains naufragés, à la dérive sur la mer, continuent à en boire jusqu’à la perte de la raison. Certains assassins continuent de lancer des coups de pied à leur victime morte, enragés de leur impuissance. Mais le mort triomphe toujours du vivant. » Arthur Koestler (La Tour d’Ezra)
Une histoire pleine de violence et de douleur… Un tableau original.
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