»-. Ces gens de la đ, on ne les connaĂźtra jamais, cela est dĂ©sespĂ©rant -. Si je vous rĂ©pondais sĂ©rieusemen qu’on ne sait ce qui arrivera, vous vous moqueriez de moi et je le mĂ©riterais sans doute. Cependant je me dĂ©fendrais assez bien , si je voulais. J’ai une pensĂ©e trĂšs ridicule, je gage que je vais vous rĂ©duire Ă avouer, contre toute raison, qu’il pourra y avoir un jour des relations entre la Terre et la đ. Remettez-vous dans l’esprit l’Ă©tat oĂč Ă©tait l’AmĂ©rique avant qu’elle eĂ»t Ă©tĂ© dĂ©couverte par Christophe Colomb. Ses habitants vivaient dans une ignorance extrĂȘme.

Il est vrai qu’il faudra traverser ce grand espace d’air et de ciel qui est entre la Terre et la đ. Mais ces grandes mers paraissaient-elles aux AmĂ©ricains plus propres Ă ĂȘtre traversĂ©es ? – En vĂ©ritĂ©, vous ĂȘtes fou-. On fait plus que se figurer la chose possible, on commence dĂ©jĂ Ă voler un peu. Plusieurs personnes diffĂ©rentes ont trouvĂ© le secret de s’ajuster des ailes qui les soutiennent en l’air, de leur donner du mouvement, et de passer par-dessus les riviĂšres. Ă la vĂ©ritĂ©, ça n’a pas Ă©tĂ© un vol d’aigle et il en a quelquefois coĂ»tĂ© Ă ces nouveaux đŠ un bras et une jambe. Mais enfin, cela ne reprĂ©sente encore que les premiĂšres planches que l’on a mises sur l’eau, et qui ont Ă©tĂ© le commencement de la navigation -. »Fontenelle (De l’origine des Fables, dix-septiĂšme siĂšcle)
Aller dans la lune, une vieille idée ! Joli laboratoire fantaisie.
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