La morsure de l’hiver

 »-. À mesure que l’hiver s’avançait, le temps devenait plus rude et les gens plus affamés et plus pauvres. Et comme les émigrés affluaient à Paris en nombre croissant, les bijoutiers payaient des sommes toujours plus faibles. Evgenia vendit le 1er décembre sa dernière paire de boucles d’oreilles, et elle fut horrifiée du peu qu’on lui en donna. Elles ne pouvaient plus compter que sur les cachets de danseuse de Zoya, et ils suffisaient tout juste à les nourrir et à payer le loyer. Le prince Markovski avait lui aussi ses ennuis. Sa voiture ne cessait de tomber en panne, et il avait l’air plus maigre et plus affamé chaque fois qu’elles le voyaient. Il parlait toujours vaillamment des temps meilleurs, et annonçait toutes les nouvelles arrivées.

30x40cm  »l’hiver en rideau de dentelle  »

Devant une telle pauvreté, le froid cruel et le manque de nourriture, Evgenia se félicitait d’autant plus de la présence de leur pensionnaire. La maigreur de son propre salaire lui permettait, sans plus, de payer le prix de la chambre, mais néanmoins il s’arrangeait toujours pour rapporter à la 🏡 des suppléments, un demi 🍞 ou une bûche pour le 🔥. Ou encore quelques 💷 à lire pour Evgenia. Il réussit même à en découvrir pour elle en russe, de pauvres émigrés avaient dû être obligés de vendre jusqu’à leurs 💷 pour une bouchée de 🍞 rassis. Il rentrait avec une modeste offrande pour Zoya. Il avait entendu dire une fois qu’elle adorait les chocolats, et, quelque part, miraculeusement, il s’était arrangé pour acheter une tablette de 🍫. » Danielle Steel (Zoya)

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