»-. Il me reviendra. Je sais qu’il me reviendra-. À chaque navire qui jette l’ancre au large, son ❤️ s’emballe. Elle quitte sa niche, d’un bond, enfourche son 🐎, galope vers la langue de sable proche de l’entrée du goulet où, depuis l’ensablement, plus aucun ⛵ ne se risque. Des navires, depuis que John Law dirige la compagnie, il en vient souvent. À la première chaloupe qui touche terre, elle pose une question, toujours la même. -. Avez-vous à bord un officier qui réponde au nom de Des Grieux ?- Chaque fois, la réponse est identique, et c’est soudain comme si le ☀️ se voilait.

Graveline a pris l’habitude de ces absences, et n’en tient pas rigueur à sa servante-maitresse. Entre eux, ils n’en parlent jamais. Pour Manon, le temps est comme suspendu, pareil à un rideau de théâtre qui, à un moment ou à un autre, se lèvera de nouveau afin que la pièce se poursuive. Car elle ne peut finir ainsi, sur cette séparation brutale. Le temps ne fait rien à l’affaire. S’il faut attendre des années, jusqu’à la fin de ses jours, elle attendra. Depuis que le coche d’Arras s’est arrêté à Paris. Depuis, surtout, que Des Grieux l’a enlevée de son couvent, elle sait qu’il n’y aura pas place dans sa vie pour un autre homme. Ni pour une passion d’une telle intensité. » Michel Peyramaure (Louisiana)
Belle histoire, un tableau original.
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