La belle Madame Alexandrine

 »-. À le voir passer dans sa chaise à porteurs ou descendre de son carrosse, on se demandait ce qui pouvait bien susciter cette boulimie de possession. Il ne profitait guère des richesses accumulées en quarante ans de présence en Louisiane, car une débilité physique et la vieillesse excluent la jouissance de quelque bien que ce soit. Lorsque j’arrivai à la Nouvelle-Orléans et que je le vis pour la première fois, il avait soixante-dix ans. Un vieillard.

Mademoiselle Pastel, pastels secs

Son épouse, Madame Alexandrine, avait organisé son existence en marge de la sienne, à distance de ce vestige des premiers temps de la Nouvelle-Orléans. Plus jeune que lui, elle menait un grand train de 🏡, avait une santé florissante sous l’allure d’une matrone. On lui prêtait encore des amants, il est vrai qu’on ne prête qu’aux riches. Elle était alors l’amie de l’ordonnateur, on me l’affirma, mais j’eus peine à le croire. Comment imaginer des rapports sentimentaux et à fortiori charnels entre ces deux Lamentins ? Je soupçonne cette Messaline de ne choisir ses amis de ❤️ et de lit qu’en fonction de leurs qualités dans le domaine des affaires. Ce furent, me dit-on, avec le procureur du Roy, des relations d’autre nature, mais leur liaison remontait à des années. Ils étaient alors jeunes et ardents au déduite. À l’époque qui me concerne, chacun vivait de son côté, dans sa propre famille, et s’en trouvait, semblait-il, fort bien. »Michel Peyramaure (Louisiana)

3 réflexions sur “La belle Madame Alexandrine

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s