La saison des pluies

 »-. Il plut à torrents de décembre à février. Ce n’était pas sans raison que les matelots et les marchands avaient rebaptisé la ville du nom de Yugang, le port de la pluie. Le déluge s’accompagnait souvent d’orages. Parfois, ce n’était qu’une petite ondée, mais qui s’étendait du jour à la 🌃. Certains jours, tout disparaissait dans la bruine. Et quand la pluie cessait, le ciel restait chargé de ☁️, la mer ne se départissait jamais de sa teinte uniformément grise. À peine le port quitté, on pénétrait dans un épais brouillard sous un ciel bas, au point de ne pouvoir distinguer l’île si proche de Heping.

Projet La minute 🦋, le ☔- 🦋

Il n’y avait que deux saisons dans l’année, la saison sèche et celle des pluies. L’été était gâché par les typhons. Les gens du coin disaient que l’argent gagné dans les beaux jours, on le dépensait les jours de pluie. Les pluies interrompaient le travail des orpailleurs, lesquels misaient ce qu’ils avaient gagné, se bagarraient, venaient perdre leur temps au port. Les propriétaires des mines, pour les retenir, leur donnaient des bons de sortie à usage local. Dans les plantations, il en allait de même. La plupart des travailleurs, en dehors de quelques rares autochtones, étaient des émigrés venus seuls, sans leur famille. Sur les trois cents personnes qui travaillaient dans telle plantation de thé, au-delà de Xiguling, il n’y avait qu’une seule femme. Une vieille ! » Hwang Sok Yong (Shim Chong, fille vendue)

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