»-. ThĂ©ophile, beau doux ami, Puisque tu es en mes â mis, Je te dirai ce que tu feras. Jamais pauvre homme n’aimeras. Si pauvre homme surpris te prie, Tourne l’oreille, va ta voie. Si envers toi l’on s’humilie, RĂ©ponds orgueil et fĂ©lonie. Si pauvre demande Ă ta porte, Prends garde qu’aumĂŽne il n’emporte. Douceur, humilitĂ©, pitiĂ©, Et charitĂ© et amitiĂ©, Et faire jeĂ»ne et pĂ©nitence, Me mettent grand deuil en la panse.

AumĂŽne faire et Dieu prier, ce qui peut m’ennuyer. Dieu aimer et chastement vivre, Lors me semble đ et vipĂšre. Me mĂšne le â€ïž au ventre Quand en la đĄ Dieu l’on entre . Pour regarder quelque malade, Lors est le â€ïž si mort et fade. Qu’il m’est avis que point n’en ressente, Qui fait le bien tant me tourmente ! Va-t-en, tu auras la nausĂ©e, Laisse les biens et fais les maux. Ne juge jamais bien en ta vie, Car tu ferais grande folie, Et agirais ainsi contre moi. » Rutebeuf ( Le miracle de ThĂ©ophile, fin treiziĂšme siĂšcle)
Nice
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Beau portrait.
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