»-. Les païens sont en force, et nos Français, ce me semble, sont bien peu. Compagnon Roland, sonnez de votre cor. Charlemagne l’entendra, et l’armée reviendra-. J’agirais comme un fou ! En douce France j’en perdrais mon renom. Je vais frapper, de mon épée Durandal, de grands coups. Sanglante en sera la lame jusqu’à l’or du pommeau. Pour leur malheur, les félons païens sont venus à ces ports, je vous le jure. Tous sont frappés de mort-.

Compagnon Roland, sonnez votre olifant. Charles l’entendra et fera retourner l’armée, il nous secourra, avec ses barons-. Au Seigneur Dieu ne plaise que pour moi mes parents soient blâmés, ni que France la douce tombe en déshonneur. Mais je frapperai de Durandal, ma bonne épée que j’ai ceinte au côté. Vous en verrez la lame ensanglantée. Pour leur malheur les félons païens sont rassemblés, je vous le jure. Ils seront tous livrés à la mort -.

Compagnon Roland, sonnez votre olifant. Je ne sais où serait le blâme. J’ai vu les Sarrazins d’Espagne, couvertes en sont les vallées et les 🗻 et les landes et toutes les plaines. Grandes sont les armées de cette gent étrangère et nous n’avons qu’une bien faible troupe-. Mon ardeur s’en augmente. Ne plaise au Seigneur Dieu ni à ses anges que pour moi France perde sa valeur ! Mieux vaut mourir que tomber dans la honte. C’est parce que nous frappons bien que l’empereur nous préfère-.

Le conseil d’Olivier, le conseil de Roland.- » Roland est preux et Olivier est sage. -. Roland, voyez leur nombre. Ceux-ci sont près de nous, mais Charles est trop loin. Votre olifant, vous n’avez pas daigné le sonner. Le Roy serait ici, et nous n’aurions pas de dommage-. Maudit le ❤️ qui dans la poitrine se relâche !- » La chanson de Roland (début du douzième siècle)
Belle histoire ! Beaux tableaux pour l’illustrer.
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J’aime beacoup le premier tableau Christine🙂
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