»-. Non, ça ne peut plus coller. Vous les avez regardés, mon capitaine, ces cons d’Indiens ? Il y a les choses qu’ils savent faire d’instinct ils n’ont pas besoin de nous pour leur apprendre. Marcher interminablement, en se dandinant comme des 🦆, à condition de rester dans leurs 🗻 et d’être pieds nus. Tirer avec un fusil, les deux yeux ouverts, en se foutant de la ligne de mire, et faire mouche quand même. À peu près rien bouffer. Ne sentir ni le chaud ni le froid, monter la garde toute une 🌃 sans être relevés ni dormir. Foncer comme des brutes en brandissant leurs machettes et en culbutant ce qui se trouve sur leur passage. Après, c’est terminé.

On ne peut rien faire entrer d’autre dans ces caboches dures comme du bois. Que ce soient les notions les plus simples du combat corps à corps, le tir au mortier ou simplement le fusil mitrailleur. Ce sont de vrais sauvages ! Ce n’est pas deux mois qu’il nous faudrait pour en faire une troupe normale, mais des années. À partir d’un certain moment, ils n’obéissent plus à aucun ordre. Surtout s’ils ont un coup de gnole derrière la cravate.Tu les engueules, ils s’en foutent. Tu parles à leur raison, ils n’en ont pas. Tu essaies de réveiller en eux l’instant de conservation. Impossible. Ils ne craignent pas la mort. Pire, elle les attire. » Jean Larteguy (Les libertadors)
Pas commodes les Indiens ! Beau portait d’Indien, belles couleurs.
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