Renard et Chanteclerc

 »-. La bonne femme de la métairie ouvre la porte de sa basse-cour. C’était le soir. Et elle voulait rentrer ses 🐔. Elle appela Pinte, Bise et Roussette. Ni l’une ni l’autre ne rentre. Étonnée, elle appelle de nouveau son 🐓, à grande haleine. Elle aperçoit 🦊 qui l’emmène. Alors elle s’élance pour le délivrer. Le goupil se met à courir, et elle crie -. Haro- à pleine gorge. Les vilains qui l’entendent crier accourent tous de son côté. -. J’ai perdu mon 🐓 que le goupil emporte, il file à si grande allure que mes deux 🐕 bretons n’y suffiraient pas. -. Par où s’en va-t-il ?-. Par ici, tout droit !-

Le 🐓 Chanteclerc est en péril s’il ne trouve pas à son tour une ruse ingénieuse. -. Comment se fait-il, sire 🦊, n’entendez-vous pas les insultes de ces vilains qui crient si fort après vous ? On vous suit au grand galop, lancez donc une de vos moqueries -. Il n’est si sage qui ne fasse folie, 🦊, qui trompe tout le monde, fut trompé cette fois. Quand Chanteclerc sent la bouche se desserrer, il bat des ailes, se dégage, et s’envole sur un 🌲. 🦊 est en bas, sur un tas de fumier, triste et marri, et penaud d’avoir laissé échapper le 🐓. Chanteclerc lui jette un éclat de rire… » Le Roman de 🦊 (Épopée animalière du douzième siècle)