»-. Cette 🌃, une suffocation m’a réveillé. J’ai relu ces dernières pages, stupéfait par ces bas-fonds en moi qu’elles éclairent. Et soudain, vers trois heures après minuit, cette bourrasque, ces roulements dans le ciel, ces lourdes gouttes glacées. Elles claquaient sur les tuiles au point que j’ai eu peur de la grêle, j’ai cru que mon ❤️ s’arrêtait. À peine la vigne a-t-elle »passé fleur », la future récolte couvre le coteau, mais il semble qu’elle soit là comme ces jeunes bêtes que le chasseur attache et abandonne dans les ténèbres pour attirer les fauves. Des nuées grondantes tournent autour des vignes offertes.

Que m’importent à présent les récoltes ? Je ne puis plus rien récolter au monde. Je puis seulement me connaître un peu moi-même. Oh, ne crois pas surtout que je me fasse de moi-même une idée trop haute. Je connais mon ❤️, ce noeud de vipères. Étouffé sous elles, saturé de leur venin, il continue de battre au-dessous de ce grouillement. Ce noeud de vipères qu’il est impossible de dénouer, qu’il faudrait trancher d’un coup de 🗡️, d’un coup de glaive. -. Je ne suis pas venu vous apporter la paix, mais le glaive-. » François Mauriac (Le nœud de vipères)
Des pensées sombres ! Un tableau original.
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