C’est une constante, qui ne se dément pas après des années d’enseignement artistique. Et qui m’étonnera toujours. La palette du débutant regorge, pour ne pas dire dégorge, de couleurs et surtout de matière. Ce qui tourne au gaspillage systématique, l’abondance y étant d’ailleurs, le plus souvent, moins présente sur sa toile. Disons-le, le débutant a tendance à faire toile pauvre et palette débordante, plutôt que le contraire, qui s’inscrirait pourtant davantage dans un schéma artistique… Idem pour les fournitures, dont on se rend vite compte, avec un peu d’expérience, que leur emploi se limite à ses quelques pinceaux préférés. Et que l’on utilise souvent les mêmes teintes, en mélange ou pas.

-. Et toi, dis-moi, Christine, montre-moi donc ta palette ?-. Je n’en utilise pas. Sauf exception, bien sûr, pour confirmer la règle. Travaillant avec une matière épaisse, et sachant que l’acrylique ne supporte que deux mélanges sauf à tourner gris et triste -je conserve lesdits mélanges dans de petits contenants -, je trempe directement mon pinceau ou mon 🔪 dans le pot ou le godet. Pratique, propre, économique !

Mon conseil. -. Tu n’as pas suivi mes consignes ? Tu feras mieux la prochaine fois… Pour éviter le gaspillage, racle donc le surplus de ta palette avec une brosse, et enduis-en une toile vierge, ce qui te fera un fond prêt à l’emploi pour la prochaine séance de L’Atelier du Jeudi. Ledit fond est grisâtre ? C’est normal, avec toutes ces couleurs mixées, mais ce n’est pas bien grave, tu feras jouer ton imagination pour la suite du programme… qui est de donner vie à ton tableau. Inutile de t’acharner sur ta palette pour la nettoyer de fond en comble, les reliefs de peinture acrylique, une fois secs, forment une pellicule qui s’ôte aisément de la pointe du 🔪…
Ping : Montre-moi ta palette… je te dirai quel peintre tu es – Le Vélin et la Plume