»-. L’autre đ, donc, le comte Bjornberg s’introduisit en grand mystĂšre chez la Vauberger, elle le reçut galamment. Le baron de Verteuil, avisĂ© de la prĂ©sence du michĂ©, comme disent les femmes de ce monde-. RĂ©ellement, elles le disent ?-. Le langage des courtisanes vous surprend, peut-ĂȘtre, mais il est pittoresque et savoureux, vous le goĂ»terez comme moi, lorsque vous serez au fait de leurs usages. Le baron, disais-je, entra dans la chambre oĂč se consommait son dĂ©shonneur et mena grand tapage. La Vauberger simulait une pĂąmoison, quant au SuĂ©dois, fort dĂ©confit et en chemise, il crut trouver son salut dans la fuite. Mais Verteuil, tout brĂ»lant d’un faux courroux, le pourchassa Ă grand scandale, jusque dans la rue. Le guet faillit mĂȘme intervenir, hors de propos.

On dit que Verteuil retourna tout aussitĂŽt chez la Vauberger. Le plus beau de l’histoire est que le comte Bjornberg, croyant avoir brisĂ© la carriĂšre de la Vauberger, est revenu le lendemain, tout penaud, lui faire des excuses. Et s’est offert Ă remplacer l’amant qu’elle aurait perdu, par sa faute, pensait-il. Il lui meuble prĂ©sentement un petit hĂŽtel, proche de la barriĂšre du Roule, et l’on dit que celui-ci surpasse en splendeur le temple d’amour de la Guimard. -. HolĂ , les flacons sont vides ! Fais-nous porter du vin de đŸ !-. On croit que le SuĂ©dois a du rĂ©pondant, mais la Vauberger a la dent longue. Il ne se passera pas six mois qu’elle ne l’ait mis Ă sec. En attendant des temps meilleurs, le baron de Verteuil n’a rien trouvĂ© de mieux que de se consoler… avec sa femme.- » AndrĂ© Rigaud (L’Ă©trange voyage de Teddy Hubbarth)
uuelle histoire ! Jolie maison sur ce tableau.
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Quelle !
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